Historique depuis le 1er décembre 1903, on peut contempler
la faune et la flore camarguaises dans un environnement protégé
(aigrettes garzettes, hérons cendrés, poules d’eau, ragondins,
également les chevaux et taureaux de Camargue).
- Érigée à la fin du 18e
siècle, en même temps que les remparts
d’Aigues-Mortes, la Tour Carbonnière s’élève fièrement au
cœur des marais, comme une sentinelle solitaire. De forme
carrée, construite avec les mêmes pierres taillées en bossage que
les remparts, elle enjambe la route, imposante et incontournable
pour tous ceux qui cherchent à rejoindre Aigues-Mortes par
voie de terre. À l’époque, elle était le seul passage, dressée au bout
d’une longue chaussée soutenue par des ponts, et impossible à éviter.
Les moines de Psalmodi, premiers gardiens de la tour, en
assuraient l'entretien tout en percevant un lucratif droit de péage.
Cette redevance, imposée à tous sauf aux habitants d’Aigues-Mortes,
aux officiers royaux, aux nobles, ecclésiastiques et médecins,
alimentait des revenus considérables, car la grande porte de la tour
accueillait tous les voyageurs.
Avec le temps, la tour devint un enjeu de pouvoir.
Les gouverneurs, avides de gains, s’approprièrent les revenus du péage,
entraînant de vifs conflits avec les moines. Malgré ces tensions,
l’abbaye de Psalmodi finit par triompher, conservant ses droits
jusqu’en 1450.
La Tour Carbonnière joua un rôle crucial durant les troubles
religieux. Soldats et capitaines, dont le célèbre Bon en 1585,
s’emparèrent à plusieurs reprises de la tour pour en exploiter
les ressources. Plus tard, en 1642, la tour fut attaquée et
vaillamment défendue par Mathieu d’Enguerran avant de
tomber à nouveau entre les mains des combattants.
Après les guerres civiles, la Tour Carbonnière abrita encore
une petite garnison, mais peu à peu elle fut abandonnée.
Toutefois, son prestige perdura : en 1682, le marquis de Wardes,
gouverneur d’Aigues-Mortes, traversa la tour sous les lumières
des torches, accueillant la duchesse de Rohan dans un cortège
éblouissant.
Menacée de démolition vers 1870 à cause de la route trop
étroite pour les charrettes, la tour fut sauvée et restaurée
en 1859. Propriété de l’État, elle fut ensuite cédée à la ville et,
après plusieurs changements de gestion, elle appartient
aujourd’hui à Saint Laurent d’Aigouze. (ot-aiguesmortes.com)
d’Aigues-Mortes, la Tour Carbonnière s’élève fièrement au
cœur des marais, comme une sentinelle solitaire. De forme
carrée, construite avec les mêmes pierres taillées en bossage que
les remparts, elle enjambe la route, imposante et incontournable
pour tous ceux qui cherchent à rejoindre Aigues-Mortes par
voie de terre. À l’époque, elle était le seul passage, dressée au bout
d’une longue chaussée soutenue par des ponts, et impossible à éviter.
Les moines de Psalmodi, premiers gardiens de la tour, en
assuraient l'entretien tout en percevant un lucratif droit de péage.
Cette redevance, imposée à tous sauf aux habitants d’Aigues-Mortes,
aux officiers royaux, aux nobles, ecclésiastiques et médecins,
alimentait des revenus considérables, car la grande porte de la tour
accueillait tous les voyageurs.
Avec le temps, la tour devint un enjeu de pouvoir.
Les gouverneurs, avides de gains, s’approprièrent les revenus du péage,
entraînant de vifs conflits avec les moines. Malgré ces tensions,
l’abbaye de Psalmodi finit par triompher, conservant ses droits
jusqu’en 1450.
La Tour Carbonnière joua un rôle crucial durant les troubles
religieux. Soldats et capitaines, dont le célèbre Bon en 1585,
s’emparèrent à plusieurs reprises de la tour pour en exploiter
les ressources. Plus tard, en 1642, la tour fut attaquée et
vaillamment défendue par Mathieu d’Enguerran avant de
tomber à nouveau entre les mains des combattants.
Après les guerres civiles, la Tour Carbonnière abrita encore
une petite garnison, mais peu à peu elle fut abandonnée.
Toutefois, son prestige perdura : en 1682, le marquis de Wardes,
gouverneur d’Aigues-Mortes, traversa la tour sous les lumières
des torches, accueillant la duchesse de Rohan dans un cortège
éblouissant.
Menacée de démolition vers 1870 à cause de la route trop
étroite pour les charrettes, la tour fut sauvée et restaurée
en 1859. Propriété de l’État, elle fut ensuite cédée à la ville et,
après plusieurs changements de gestion, elle appartient
aujourd’hui à Saint Laurent d’Aigouze. (ot-aiguesmortes.com)
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